Historique Public
Le lion de mer et son peuple
Cette légende raconte l’histoire d’un jeune garçon ayant toujours habité la campagne éloignée de Felbourg. Dès son plus jeune âge, il dût mettre la main à la pâte et travailler sans relâche afin d’assurer la survie de sa famille.
Par un beau matin ensoleillé, une centaine d’hommes se présentèrent à l’entrée du petit lopin de terre. Vêtus de velours rouge sous leur belle armure dorée, ils étaient bien connus du peuple : il s’agissait de ceux qui venaient faucher une partie des gains familiaux à la fin de chaque récolte. Comme les temps étaient peu favorables et que la récolte était plus petite qu’à l’habitude, les hommes ont décidé de prendre la maison, puisque c’était tout ce qu’il restait à la famille du jeune homme.
Complètement désorientés, ils rassemblèrent le peu de biens qu’il leurs restait et se mirent en marche, sans savoir où ils pourraient trouver refuge. Toutefois, cette marche fut de très courte durée, car la famille se fit brutalement attaquer par des brigands des montagnes. Pendant un bref instant, à travers les cris et les coups, le jeune garçon aperçut au loin les hommes qui les avaient chassés de leur maison. Bien sûr, ces hommes n’avaient décidément pas l’intention d’aider la famille, bien que ce soit eux qui les avaient placés dans cette situation, celle d’une mort certaine au pied des montagnes violentes des Crocs.
Les parents et le frère du garçon sont décédés sur le coup, alors que lui fut laissé pour mort. Il reprit lentement conscience plusieurs heures après le drame, sans comprendre tout ce qui venait de se passer. Lorsqu’il parvint à ouvrir les yeux, il vit qu’une sombre créature à trois têtes d’un noir profond et obscur se tenait devant lui, ce qui lui fit perdre conscience à nouveau.
Lorsqu’il revint à lui de nouveau, il regarda autour de lui et comprit qu’il se trouvait dans un manoir. Un homme aux traits durs se tenait devant lui et le fixait. Impressionné par la posture imposante de l’inconnu et la grande qualité de ses étoffes, il ne put s’empêcher de le balayer du regard. C’est alors que le garçon réalisa que la créature qui l’avait tant effrayé plus tôt n’était pas réelle. Il s’agissait simplement d’une broderie sur le pagne de guerre. Cet homme venait de lui sauver la vie.
La morale de cette histoire est qu’il vaut mieux ne pas se fier aux apparences, car la plus sombre des créatures peut s’avérer être la meilleure de toutes.
Ceci est mon histoire, je suis Théo Cerbère.